Acide Quinolinique dans le sérum (QUINO)

Dans le cerveau, l'acide quinolinique est uniquement produit par les microglies et les macrophages activés. Les niveaux d'acide quinolinique sont augmentés dans le cerveau des enfants infectés par une série d'infections bactériennes du système nerveux central (SNC), des patients atteints de poliovirus et des patients atteints de la maladie de Lyme avec atteinte du SNC. En outre, des taux élevés d'acide quinolinique ont été constatés chez des patients souffrant de lésions traumatiques du SNC, de déclin cognitif lié au vieillissement, d'hyperammoniémie, d'hypoglycémie et de lupus érythémateux disséminé. On a également constaté que les personnes souffrant de paludisme et les patients atteints d'atrophie olivopontocérébelleuse présentent un métabolisme élevé de l'acide quinolinique.


Au cours des deux dernières décennies, les preuves de l'implication de l'acide quinolinique dans les maladies neuroinflammatoires ont augmenté de manière exponentielle. Dans le cerveau, la QUINO est produite et libérée par les macrophages infiltrés et la microglie activée, les cellules mêmes qui sont proéminentes pendant la neuroinflammation. Le QUINO agit comme un agoniste du récepteur du N-méthyl-D-aspartate et est donc considéré comme une excitotoxine endogène du cerveau. Depuis la découverte de l'activité excitotoxique de la QUINO au début des années 1980, plusieurs autres mécanismes cytotoxiques ont été identifiés. Nous savons aujourd'hui que la QUINO agit comme une neurotoxine, une gliotoxine, un médiateur pro-inflammatoire, une molécule pro-oxydante et qu'elle peut altérer l'intégrité et la cohésion de la barrière hémato-encéphalique.